Donc, les "eaux de marque" que nous payons très cher dans les magasins, ne sont pas aussi pures qu'on nous laisse imaginer ? Les consommateurs sont ils trompés alors que notre gouvernement est parfaitement au courant ?
Contamination par bactéries, polluants et pesticides !
Des analyses alarmantes de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) révèlent une contamination généralisée des sources d'eau minérale du groupe Nestlé en France.
Les principales conclusions du rapport :
Contamination microbiologique : Présence régulière de bactéries coliformes, Escherichia coli et entérocoques, indicateurs de contamination fécale, dans les eaux provenant de plusieurs forages. Certaines concentrations dépassent largement les seuils autorisés.
Polluants chimiques : Traces de PFAS ("polluants éternels") et autres micropolluants, ainsi que des pesticides, ont été détectés dans les eaux analysées.
Non-conformité réglementaire : La réglementation sur les eaux minérales naturelles interdit la présence de bactéries, ce qui n'est pas le cas ici. De plus, les concentrations de certains polluants dépassent les seuils fixés pour les eaux minérales.
Conséquences :
L'Anses recommande un plan de surveillance renforcé des usines Nestlé.
L'agence estime que ces sources contaminées ne devraient plus être utilisées pour produire de l'eau minérale. Nestlé devrait cesser d'exploiter ces sources pour l'eau minérale et se concentrer sur les eaux rendues potables par traitement ou d'autres boissons.
Réaction de Nestlé :
Nestlé Waters France assure continuer à produire de l'eau minérale naturelle sur ses sites concernés, en se conformant aux réglementations en vigueur. Cependant, deux des six forages utilisés pour produire Hépar, une des eaux du groupe, sont actuellement fermés.
Recommandations :
Par précaution, il est conseillé de privilégier d'autres sources d'eau potable en attendant que la situation soit clarifiée !
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Une étrange réunion...
Le point de départ de cette enquête est une réunion interministérielle qui a eu lieu en février 2023, sous la houlette de Matignon, et des ministères de l’Économie et de la Santé. Au menu des discussions : l’entreprise Nestlé et ses sites français de production d’eaux en bouteille. Dans le compte-rendu de cette réunion, que Le Monde et la cellule investigation de Radio France se sont procuré, il est question de plans “d’actions” et de “transformation” des usines de conditionnement d’eau de Nestlé, et de “surveillance renforcée bactériologique et virologique de la qualité de l’eau”.
Il est aussi indiqué qu’“en réponse aux demandes de l’industriel”, et après “différents échanges avec des représentants de Nestlé Waters”, le cabinet de la Première ministre, Élisabeth Borne, accorde à Nestlé “la possibilité d’autoriser par modification des arrêtés préfectoraux la pratique de la microfiltration inférieure à 0,8 micron”. Intrigués par ce document en apparence assez technique, Le Monde et la cellule investigation de Radio France ont découvert l’existence d’une tromperie qui dure depuis des années.
Des traitements interdits
Tout commence en décembre 2020, après un signalement de fraudes au sein du groupe Sources Alma, qui produit une trentaine d’eaux en bouteille en France, dont Cristaline, “l’eau préférée des Français”, mais aussi Saint-Yorre, Vichy Célestins ou encore l’eau de Châteldon, une eau “d’exception” qui “se fit connaître à la cour des rois de Versailles pour ses vertus digestives”, selon le site internet de la marque.
Sur la base d’un signalement d’un salarié d’une usine du groupe Alma, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ouvre une enquête. Elle découvre que l’entreprise fait subir à ses eaux minérales des traitements non conformes à la réglementation : injection de sulfate de fer et de CO2 industriels, microfiltration inférieure aux seuils autorisés, mais aussi mélanges d’eaux dites “minérales” ou “de source” avec de l’eau… du réseau, celle qui coule au robinet.
Mais gardons confiance car tout cela va finir et nous pourrons à nouveau consommer une eau en bouteille d'une excellente qualité !
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